Naviguer dans la complexité de la rémunération des expatriés : Entretien avec Nathalie d’Helma International

Dans cet épisode de podcast, nous vous proposons un entretien avec Nathalie Hellio, experte en mobilité internationale et fiscalité des expatriés et directrice d’Helma International. Un échange pour mieux comprendre les complexités de la rémunération des expatriés, le rôle des entreprises et les outils disponibles pour naviguer dans ce domaine.

L’extrait, ci-dessous, est un court extrait de l’épisode de podcast que vous pouvez écouter en intégralité en bas de page.

Est-ce que vous pouvez nous nous retracer votre parcours et nous expliquer ce qui vous a conduite à vous spécialiser dans la mobilité internationale et la fiscalité des expatriés ?

Nathalie : Je dis souvent que je suis tombée dans la mobilité quand j’étais petite. Je suis franco-espagnole et j’ai étudié dans un lycée français à Alicante, au milieu de nombreux élèves étrangers. Et je passais tous mes étés en France. Donc j’ai rapidement pris conscience des différentes cultures et des niveaux de vie entre les pays, en tout cas à l’époque, parce que l’Espagne n’était pas encore dans l’Union européenne. Après des études de droit à Rennes. J’ai adoré la fiscalité. Et j’ai pu intégrer et me former dans différentes sociétés. J’ai pu me confronter au droit d’immigration, au droit du travail qui engage la responsabilité pénale des dirigeants et apprendre en matière de gouvernance, de structure de rémunération. Et fort de ces expériences, j’ai souhaité rejoindre Helma pour accompagner au plus près les salariés, les RH et les sociétés qui ont besoin d’un support dans le domaine de la mobilité internationale.

Quels sont les services clés d’Helma International ?

Nathalie : Nous rendons des services qui couvrent tout le spectre de la mobilité internationale. Ce qui nous différencie, c’est la partie en amont, le service-conseil et notamment les calculs de rémunération des expatriés, le choix de la couverture sociale, la fiscalité, l’immigration et cetera… Des politiques de mobilité, des benchmarks, des audits de conformité, de la paie internationale, du portage salarial à l’étranger. Et certains clients nous confient même l’externalisation complète de la mobilité internationale quand ils n’ont pas les ressources en interne. Je pense à des start-ups ou des PME.

Quels sont les principaux éléments à prendre en compte pour établir un package de rémunération compétitif ?

Nathalie : De nombreuses variables vont venir se rencontrer et je pense qu’aujourd’hui, il est presque impossible de se passer d’un outil. En tout cas dans ce que je vais vous expliquer que l’on appelle la courbe en U qui permet de garantir à un salarié la part d’épargne qu’il a dans son pays d’origine. Parmi les variables, le salaire, mais également les mesures d’accompagnement. C’est là que la politique de l’entreprise va pleinement jouer. Est-ce qu’on va donner des primes d’expatriation ? Est-ce qu’on prend en charge le logement ? Va-t-on payer l’école des enfants ? Jusqu’à quel niveau ? et cetera. La composition de la famille évidemment entre en jeu, ne serait-ce que pour les calculs d’impôts. Et ensuite les aspects sociaux et fiscaux des deux pays considérés. Par exemple, on va se poser la question, est-ce qu’un salarié va continuer à payer des charges sociales dans son pays d’origine ? Tous ces éléments financiers, mêmes familiaux, jumelés à la politique de l’entreprise vont permettre de lancer un calcul pour décortiquer la rémunération dans le pays d’origine du salarié, ce qui va lui permettre d’avoir une épargne.

Cet échange avec Nathalie met en lumière la complexité, mais aussi la richesse du domaine de la mobilité internationale. La mise en place d’un package de rémunération pour expatrié ne s’improvise pas et requiert une expertise pointue ainsi que des outils adaptés. Les entreprises doivent jongler avec des politiques internes, des législations variées et les attentes des salariés pour assurer des missions, à l’étranger, réussies et équitables.

Pour écouter l’épisode de podcast :