ESG et RSE
Le désir de transparence et d’éthique dans le travail ne se paie plus de mots, il faut désormais montrer patte blanche. Les normes métiers ISO, AFNOR ou autres ont toutes une même caractéristique : éliminer par l’argent les concurrents les moins bien placés. Car le point commun de ces normes est d’être coûteuses à mettre en place, à auditer, à valider, à maintenir…
La dernière à rencontrer un succès important et à s’appliquer à un niveau global est la norme RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). C’est-à-dire une démarche volontaire d’intégration des préoccupations sociales et environnementales par les entreprises dans leurs opérations et leurs interactions.
S’est greffé dessus l’ESG (Environmental, Social and Governance), qui concerne des critères spécifiques évalués par les investisseurs pour mesurer l’impact et la durabilité d’une entreprise. Pour des entreprises de taille mondiale aux besoins de financement importants, ces critères vont déterminer cette capacité.
Une fois de plus, une consultante dans le Cantal est aussi impactée, par ricochet, par la gestion RSE de ses donneurs d’ordres aux USA. Puisque les normes de qualité de vie au travail doivent s’appliquer à toute la chaîne de sous-traitance. Que trouve-t-on donc dans l’ESG ? Trois grands critères :
Le critère environnemental L’ESG évalue l’engagement d’une organisation dans le développement durable. L’impact direct ou indirect de l’activité de l’entreprise sur la planète est mesuré par rapport aux données suivantes :
- L’amélioration de la gestion des déchets.
- La réduction des émissions de gaz à effet de serre.
- L’optimisation de la consommation énergétique en utilisant des énergies renouvelables
- Le respect de la biodiversité.
- La réduction de l’empreinte carbone.
- La stratégie en vue du changement climatique.
Le critère social Ce critère jauge l’impact direct ou indirect d’une organisation sur les parties prenantes (les collaborateurs, les clients, les fournisseurs, les syndicats et les communautés locales). Basés sur les droits de l’Homme, les principes de santé publique et de diversité, la performance sociale est pesée en tenant compte des points suivants :
- La rémunération adéquate des employés.
- La parité et l’intégration de collaborateurs en situation de handicap ou issus de minorités.
- La prévention des accidents du travail.
- Une attitude responsable tout le long de la chaîne d’approvisionnement, partenaires et sous-traitants inclus.
- Les pratiques promouvant le bien-être du personnel.
- Le lien entre l’entreprise et les communautés locales.
- Le respect du droit des employés (sur la base des normes internationales du travail).
Le critère gouvernance de l’entreprise Le dernier critère ESG relève des processus de décision d’une organisation, qu’il s’agisse de répondre aux besoins des parties prenantes ou de se conformer à la loi. La gouvernance de l’entreprise est appréciée en fonction des indications suivantes :
- La façon dont est gérée l’organisation (indépendance de la direction et du conseil d’administration).
- La gestion du risque.
- Les pratiques commerciales éthiques.
- La prévention des conflits d’intérêts.
- La transparence sur la rémunération des dirigeants.
- L’existence d’un comité de vérification des comptes.
L’application de cette nouvelle grille ESG par les donneurs d’ordre fait craindre, en amont, un renchérissement de la prestation d’accompagnement de la mobilité internationale pour les salariés. Dans un contexte compétitif d’appel d’offres où le mieux-disant part avantagé, la répercussion de ces coûts risque de constituer un réel handicap.
L’alternative consiste donc à réduire les coûts en aval. D’où des missions d’accompagnement rognées avec, déjà, l’apparition de “one day packages” pour rentrer dans des budgets contraints. Il va sans dire que nous serons vigilants pour maintenir la qualité de l’accompagnement à son vrai prix.